Je trouve le dernier Sigur Ros dans l'ensemble bon mais assez convenu au final. On retrouve les mêmes lignes de chant, les mêmes boucles, les mêmes lignes de piano que sur les précédents albums, quel dommage. Mais ça marche toujours pour moi. Dommage que tout soit pas aussi surprenant que Gobbledigook, elle est vraiment à part, tant dans la rythmique que la façon dont Jonsi utilise sa voix. Franchement j'aurais aimé un album plus dans cette lignée, qui surprenne davantage.
Y'a vraiment des morceaux que je supporte pas parce que c'est de l'autocaricature et y'a rien, c'est vide : Godan daginn est chiantissime, des fois ça dépasse pas du Coldplay hein... Et puis Ara Batur c'est tellement gros que j'en rigole : c'est quoi cette fin ? du Walt Disney... Y'a plus subtil nan ? Ca me laisse de marbre.
A côté de ça, y'a des moments extraordinaires sur l'album qui me font dire que Sigur Ros restent encore un groupe à part. Gobbledigook est fracassante, j'adore. Et Festival quoi... elle est toute en retenue, pleine de grâce et je trouve le final beaucoup mieux amené que sur Ara Batur.
Mais c'est rien à côté de Flojtavik/Straumnes : c'est absolument extraordinaire !
Pour moi les deux sont indissociables. Straumnes prend tout son sens avec Flojtavik. Et Flojtavik, c'est non seulement le chef d'oeuvre de l'album, mais un des plus grands morceaux du groupe. Pourtant c'est tout simple, mais terriblement beau. Quelle voix, quelle choeurs, quelles cordes... Pour moi le moment orgasmique de l'album, c'est quand Jonsi chante le refrain, et quand il finit sa phrase y'a une voix en choeur qui reprend avec un "oléééé", un truc comme ça, avec les cordes par-dessus. Ca me rend malade ce passage. C'est à 3'28 très précisément. Bref toute cette dernière minute de Fljotavik est splendide.
A la fois le point fort et point faible de l'album : c'est du Sigur Ros à plein nez. Sauf sur Gobbledigook qui m'a vraiment bien supris. :)