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Le virus qui rançonne les internautes Ransom-A n'est pas un virus comme les autres. Découvert par Sophos, ce « malware » menace les internautes de détruire une fichier toutes les trente minutes sur l'ordinateur infecté, si une rançon de 10,99 dollars n'est pas versée via Western Union au pirate à l'origine du programme, afin d'obtenir un code de désactivation. Pour simplifier les procédures, l'auteur propose même de le joindre par courrier électronique, sur son compte Yahoo. Sophos souligne que les virus rançonneurs ont tendance à se multiplier, ce-dernier étant le plus développé. En avril, le virus Netsky-P, très conventionnel, occupe une nouvelle fois la tête des plus répandus. http://www.lexpansion.com/art/1.0.142803.0.html
Mortel ennui à Moulins-EngilbertLE MONDE | MOULINS-ENGILBERT (NIÈVRE) ENVOYÉ SPÉCIAL Il y a de la tristesse dans l'air. Un chagrin qui peut se lire entre les fissures des murs médiévaux. Une angoisse qui se voit jusqu'à l'intérieur des cinq bistrots, quotidiennement... vides. Moulins-Engilbert (Nièvre), moins de 1 500 habitants, est une "île" entourée de prairies. Un paradis pour les boeufs charolais. Un enfer pour les rares jeunes du coin.Ici, le stress c'est de la science-fiction. On vit au rythme des pas lents des vieux agriculteurs, courbés, éreintés par le labeur de la terre. Le village compte ses rides et attend ses enfants. 40 % de sa population a plus de 60 ans. Le taux de fécondité est moitié moindre que la moyenne nationale. Ici, la seule entreprise qui marche, c'est la maison de retraite. Il y a aussi deux pharmacies, deux boucheries, deux fleuristes, trois banques, un supermarché et un hypnothérapeute ericksonien."Moulins" se trouve comme dans un coma profond que personne ne veut réveiller. Certainement pas les Néerlandais et les Britanniques qui achètent en masse des fermes à "retaper" dans le coin. "C'est calme la Nièvre. Ici, c'est Groland", dit, avec un sourire, Michel Leporcq, buraliste. Groland, c'est le pays imaginaire de Jules-Edouard Moustic et de Michael Kael, qui, toutes les semaines sur Canal+, parodient l'actualité vue de la "France profonde". Moulins-Engilbert est la "France profonde", "paisible", "tranquille" où "tout le monde se connaît".Mais quand ce n'est pas un verre de rouge qui réanime le sang des Moulinois, c'est la rumeur qui chasse l'ennui. Après la découverte du corps sans vie du petit Mathias, violé, noyé, dimanche 7 mai, chacun spéculait sur l'identité du "monstre". Dans les travées des cafés, sans la moindre gêne et dans un climat de suspicion généralisée, certains désignaient nommément le meurtrier aux journalistes : "C'est D... qui a fait ça. C'est le simplet du village." "Moi, je crois que c'est Christian, c'est un mec bizarre"... "Si je savais avec certitude qui c'était, je le prendrais par les couilles comme je le fais avec mes cochons, et je le traînerais en voiture dans toute la ville", imaginait André Lemaître. Ce charcutier ajoutait : "Mais comme je ne sais pas, je ne fais rien. On est peut-être la France profonde mais nous ne sommes pas des abrutis.""Finalement, la rumeur était vraie, lance, dimanche 14 mai, Alain Guinot. J'ai entendu parler de lui. Je suis furieux parce qu'il est de notre village." Le Christian dont il s'agit, c'est Christian Beaulieu, 56 ans, meurtrier présumé du petit Mathias, interpellé, vendredi 12 mai. Des journalistes l'ont croisé. Certains lui ont demandé ce qu'il ressentait. Peu bavard, il déclarait au Monde qu'il trouvait "ce crime bien triste". A l'annonce de sa mise en examen pour "meurtre précédé d'un viol sur mineur de moins de 15 ans", dimanche 14, France 2 a montré des images de son interview au journal de 13 heures.Christian Beaulieu a avoué devant les enquêteurs être l'auteur du crime. La raison ? "Une pulsion brutale", a assuré "l'ogre", "le tueur d'enfant" : des mots affichés sur le mur de son domicile insalubre. Son ex-compagne, Marie-Jeanne Hoffmann, la soixantaine, est poursuivie pour "non-dénonciation de crime" et a été écrouée."Nous venons de connaître l'horreur, rappelle le maire, Jacques Guillemain. On se croit toujours à l'écart de tous les dangers dans un village comme le nôtre. Mais nous aurons de plus en plus de mal à empêcher la violence au quotidien à la campagne." Et qui pourrait le contredire ?Depuis avril 2005, c'est le troisième meurtre dans ce village du Morvan. Dans la nuit du 14 avril 2005, Arnaud Delarue, un agriculteur de 32 ans, est poignardé de plusieurs coups de couteau en plein coeur par deux jeunes de Moulins-Engilbert. Le 3 février, Augustine Pannetrat, 72 ans, a tué Roger, son époux depuis quarante-cinq ans. Après une dispute, le mari tend son fusil chargé à sa femme et lui lance : "Prends la carabine. T'es pas capable de me tuer." Roger tombe. Une balle en pleine poitrine à bout portant. Le couple avait, semble-t-il, un peu trop bu. Et la mort de Mathias.Les Moulinois parlent d'une "malheureuse loi des séries". D'autres n'hésitent pas à dire que "le village est maudit". C'est ce que croit Michel Leporcq, le buraliste. Lui s'est fait cambrioler deux fois en 2005. Plus loin, une affiche sur la porte d'entrée de la banque HSBC indique : "En raison de la recrudescence des agressions et dans un souci de sécurité, pour notre clientèle et notre personnel, nous sommes amenés à renforcer nos contrôles d'accès." Le directeur de la banque, qui souhaite garder l'anonymat, raconte brièvement qu'il s'est fait "braquer avec des armes", il y a quelques années. Le 30 juin 2004, un agriculteur a tiré sur la portière d'un vétérinaire.Sur les 230 personnes auditionnées dans l'enquête sur le meurtre de Mathias, dix possèdent des antécédents de viols ou d'attouchements sur mineur. Selon la préfecture de la Nièvre, les crimes et délits contre les personnes ont augmenté de près de 10 % en 2005."Je n'en reviens pas qu'il arrive toute cette violence ici, raconte Michel Mouquot, le curé du village depuis 1981. Mes paroissiens viennent me le dire. Ils se sentent en insécurité. Aujourd'hui, on ferme tout à clé, même la voiture." Dans les rues de "Moulins", quelques portes d'entrée possèdent une serrure à code."Inimaginable, il y a quelques années", assure Odette Devoucaux, 79 ans. "Je m'enferme à double verrou. Avant, jamais", précise cette dame à la retraite. Elle affirme désormais avoir "peur". Comme beaucoup d'ailleurs. Peur notamment des rodéos en tracteurs et des scooters qui déboulent à grande vitesse dans le village et dont les moteurs débridés font un bruit insupportable.Le père Mouquot croit savoir pourquoi les Moulinois ressentent cette "insécurité" et cette "peur" : "Dans le village, les gens ont peur d'une bande de jeunes."Ils sont là, enchaînant Heineken sur Heineken, joint à la main, en face du parking du Maximarché. Cinq à six amis, entre 19 ans et 23 ans, vêtus d'un jogging Adidas ou de blousons de camouflage militaires. Tous les jours, à partir de 14 heures, ils squattent un porche, près des toilettes publiques. Renault 19, portières ouvertes, ils écoutent du rap "hardcore" de la banlieue parisienne. Pas de musique américaine, et surtout pas Eminem, "c'est un bouffon"."Ici, il y a que des vieux. Ils nous craignent", débite Vincent Chartier. Il se fait appeler "Sheitan", diable en arabe. "Ils votent Front national parce qu'on fait du scooter à toute vitesse. Je vois pas le rapport", raconte Damien Faylle. "Faut bien qu'on s'occupe. On s'ennuie grave dans ce village. Il n'y a rien à faire. Pas de travail. Alors, on boit, on fume. On médite sur la vie", ajoute Yoann Gueble. Alors, ils parlent de leur village, refont le monde et se moquent des gendarmes. Ils se comparent aux jeunes des "cités" : "Eux, ils traînent dans le hall de leur immeuble, nous c'est le parking de la Foire des Champs", ironise Christopher Llopis.Ils ont tous arrêté leurs études au collège, rêvent de quitter "ce lieu" pour la capitale. Pour sortir boire un coup dans une boîte, ils doivent se rendre à Nevers, la première grande ville, située à 58 kilomètres. Les villageois les traitent de "délinquants". Ils disent s'en "foutre" mais ça les touche quand même.Une pétition a circulé en 2005 pour les faire partir. "Il ne faut pas que la violence s'installe ici. On ne veut pas de drogue", explique la patronne du bar du commerce. Michel Leporcq, lui, prévient : "La délinquance n'a pas intérêt à s'installer ici, parce qu'il n'y aura pas de justice. Les gens se la feront eux-mêmes. C'est aussi ça la France profonde." Mustapha KessousArticle paru dans l'édition du 16.05.06 http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-771764,0.html
Bluebird, tu viens vraiment de là ? hypnothérapeute ericksonien.
Article paru dans l'édition du 16.05.06 http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-771764,0.html
Citation de: "Luména"Bluebird, tu viens vraiment de là ? hypnothérapeute ericksonien.(c'est mon papa ça !)
Bluebird, tu viens vraiment de là ? Citation de: "Le Monde"Ils sont là, enchaînant Heineken sur Heineken, joint à la main, en face du parking du Maximarché. Cinq à six amis, entre 19 ans et 23 ans, vêtus d'un jogging Adidas ou de blousons de camouflage militaires. Tous les jours, à partir de 14 heures, ils squattent un porche, près des toilettes publiques. Renault 19, portières ouvertes, ils écoutent du rap "hardcore" de la banlieue parisienne. Pas de musique américaine, et surtout pas Eminem, "c'est un bouffon"."Ici, il y a que des vieux. Ils nous craignent", débite Vincent Chartier. Il se fait appeler "Sheitan", diable en arabe. "Ils votent Front national parce qu'on fait du scooter à toute vitesse. Je vois pas le rapport", raconte Damien Faylle. "Faut bien qu'on s'occupe. On s'ennuie grave dans ce village. Il n'y a rien à faire. Pas de travail. Alors, on boit, on fume. On médite sur la vie", ajoute Yoann Gueble. Alors, ils parlent de leur village, refont le monde et se moquent des gendarmes. Ils se comparent aux jeunes des "cités" : "Eux, ils traînent dans le hall de leur immeuble, nous c'est le parking de la Foire des Champs", ironise Christopher Llopis.
Ils sont là, enchaînant Heineken sur Heineken, joint à la main, en face du parking du Maximarché. Cinq à six amis, entre 19 ans et 23 ans, vêtus d'un jogging Adidas ou de blousons de camouflage militaires. Tous les jours, à partir de 14 heures, ils squattent un porche, près des toilettes publiques. Renault 19, portières ouvertes, ils écoutent du rap "hardcore" de la banlieue parisienne. Pas de musique américaine, et surtout pas Eminem, "c'est un bouffon"."Ici, il y a que des vieux. Ils nous craignent", débite Vincent Chartier. Il se fait appeler "Sheitan", diable en arabe. "Ils votent Front national parce qu'on fait du scooter à toute vitesse. Je vois pas le rapport", raconte Damien Faylle. "Faut bien qu'on s'occupe. On s'ennuie grave dans ce village. Il n'y a rien à faire. Pas de travail. Alors, on boit, on fume. On médite sur la vie", ajoute Yoann Gueble. Alors, ils parlent de leur village, refont le monde et se moquent des gendarmes. Ils se comparent aux jeunes des "cités" : "Eux, ils traînent dans le hall de leur immeuble, nous c'est le parking de la Foire des Champs", ironise Christopher Llopis.
moi a lire cet article je retiens quand meme que c'est bien joli de s'occuper des banlieues "chaudes" mais que dans les campagnes aussi les jeunes s'emmerdent et finissent par faire des conneries...
je ne dis pas que tout le monde fais ca dans les bleds non plus mais bon la politique qu'on applique aux banlieues n'est pas la meme pour les bleds isoles alors que les jeunes n'y sont pas plus favorises...surtout quand on sait que le climat local se prete a ce genre d'evenements...
