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Éléments de synthèse de l'article (ceux qui me sont accessibles) :C'est une étude de modélisation des différents scenarii de sortie de crise en fonction de paramètres dont on ne connaît pas encore totalement la valeur, par exemple la durée de l'immunité des humains infectés et guéris, ou la sensibilité du virus à la saisonnalité.Ils se sont basés sur ce qu'on sait d'autres coronavirus : les souches à l'origine des épidémies SRAS et MERS, et deux coronavirus humains qui circulent largement et sont la deuxième cause de rhume (sur des centaines d'autres virus comme le coryza (note du rédacteur de cette synthèse )).Un confinement unique et long a la même inefficacité qu'aucun confinement du tout, car l'immunité de groupe ne peut pas se construire. Pas le choix, il faut se contaminer, et le faire de façon à pouvoir prendre en charge les patients qui font des complications, sans saturer les services de soin.Pas de traitement adapté ni de vaccin avant des mois, probablement une année au mieux.Donc la meilleure réponse ce sont des confinements temporaires et réguliers. Les décisions doivent se prendre avec pas mal d'anticipation, car il se passe trois semaines entre l'entrée en confinement et le passage du pic de saturation des services de santé. La régularité des confinements et la durée de leur organisation dépendront des paramètres encore à découvrir. D'après les auteurs, minimum jusqu'en 2021, probablement 2022. La saisonnalité devra être prise en compte non seulement d'un point de vue épidémiologique si le virus y est sensible, mais aussi pour l'organisation des confinements (plus ou moins efficaces et chargés de conséquences selon la saison).Parmi les solutions permettant de diminuer la durée et l'impact des confinements : des politiques agressives de suivi des interactions sociales et de dépistage/quarantaine ; une augmentation massive des capacités des systèmes de soin (donc de leurs moyens).Quels que soient les paramètres, les résurgences devraient se produire jusqu'en 2025.Les conséquences économiques, sociales et éducatives des confinements seront catastrophiques. Leur non respect aura des conséquences sanitaires catastrophiques.
Et comme nous sommes dans le topic politique, voilà mon avis. On pourrait tout à fait traverser cette crise sans que ce soit trop douloureux, à condition de redistribuer massivement tout le pognon qui a été capté par une bande de connards depuis une trentaine d'années, et même aller au delà de ce qu'était la situation à l'époque. Reconstruire nos communs que sont les différents services publics, l'hôpital bien sûr mais aussi l'école, qui va devoir s'adapter pour éviter de faire une génération de débiles, les réseaux de communication physique et numérique, etc. Faire un énorme pot commun pour que survivent les petits commerces, restos et cafés non franchisés, etc. Pour ça il faudra tous se « serrer la ceinture », pas dans les domaines nécessaires (alimentation, logement…), car il y a bien assez pour tous, mais dans les domaines superflus. Plus d'orgie de gadgets électroniques par exemple. Et bien sûr, ne plus se tromper sur ceux qu'on doit écouter, entre ceux qui savent (les scientifiques, collégiaux, attachés au consensus et au contrôle par leurs pairs) et ceux qui veulent juste le pouvoir.Mais d'après moi, au lieu d'emprunter raisonnablement cette voie du milieu, on va se diriger soit vers un durcissement totalitaire libéral qui débouchera sur des totalitarismes populistes et nationalistes, soit vers une révolte façon gilets jaunes où des pécuchets qui pensent être experts en tout parce qu'ils confondent ce à quoi ils ont naturellement droit (l'équité sociale) avec ce qui se mérite (la valeur de son avis) vont foutre un bordel durable. Dans les deux cas, les plus vulnérables vont morfler.
D'accord sur l'essentiel de ta description d'une sortie de crise idéale. Malheureusement, la peur étant mauvaise conseillère, je pense que l'orientation politique du monde se dirige d'avantage vers ce que tu énonces à la fin de ton post.Il faudra en passer par là, ce que je ne vois pas nécessairement comme une mauvaise chose: pour créer, il faut du chaos, sinon on sauvegarde ce qui existe.
Ecouter les sachants, oui, mais pas que et pas sans passer par un processus démocratique.La science ne doit pas être créatrice de droits, et surtout pas de privations de liberté, elle doit juste être consultée, et sa parole valorisée. la loi, l'expression de la volonté générale, est là pour que notre vie ne soit pas régie uniquement par la vérité scientifique, et c'est une bonne chose, parce qu'avant d'être des êtres biologiques mortels, nous avons des liens, des pensées, des envies, qui doivent être respectées et protégées , et qui ont plus de valeur à mon sens que le sacrifice à terme nécessaire d'un pour cent de notre population.
on nous parle maintenant sur avis du conseil scientifique d'un confinement prolongé pour 18 millions de personnes (agées et malades chroniques).Au delà du fait que tout vieux, ou tout malade chronique(en fonction de sa gestion de la maladie) n'est pas nécessairement plus à risque qu'une personne saine,
la question qui se pose vraiment est d'une part l'égalité de tout citoyen devant la loi et d'autre part, les moyens de coercitions mis en place pour faire appliquer de telles mesures. la maladie chronique ne se voit pas, on ne reconnait pas un diabétique, un asthmatique ou un séropositif du premier coup d'oeil dans la rue. Va t'on autoriser la police à avoir accès à des informations à ce sujet et donc abandonner le secret médical au nom de la vérité scientifique?
Accepter d'outer les gens sur leurs pathologies contre leur gré à leurs connaissances, leur milieu professionnel?Faire fi des conséquences humaines pour ces personnes quant à leur situation sociale, amoureuse, professionnelle? Faire des lois d'exceptions pour ces personnes concernant les obligations de recherche d'emploi? Déscolariser les enfants atteints de maladies chroniques (et il y en a beaucoup)?Tout ça à la demande d'un comité scientifique?Personnellement, je trouve que la défense de certains principes fondamentaux doit primer sur cette vérité scientifique, quel-qu’en soit le coût en vies humaines. C'est d'ailleurs la position prise par l'Académie de Médecine ce jour, preuve qu'il y a débat sur la stratégie, et peut être pas de vérité évidente finalement.Restons humains,.
Si, cf. les études épidémiologiques. C'est vraiment pratique la science
C'est statistiquement exact, mais assorti d'un tas d'exceptions qu'on ne peut pas ne pas prendre en compte quand on parle de choses aussi basiques que la liberté de circuler.
une personne de 70 ans sportive et sans pathologies se portera surement mieux qu'un fumeur cocainomane de 50 ans.Un diabétique équilibré mieux qu'un alcoolique qui fume deux paquets par jours...les statistiques ne font pas tout, et si c'était le cas, on pourrait glisser vers une politique pénale inquiétante par exemple...
Mais cette question est secondaire pour moi, raison pour laquelle j'ai commencé ma phrase par "au dela du fait que".C'est de liberté publique et d'accompagnement individuel qu'il est question.et ces questions sont primordiales si on veut correctement aider ce petit tiers de la population française, sinon ce petit tiers se cachera, ce qui sera pire, à moins de leur faire coudre un badge pour pouvoir les identifier facilement dans la rue.je ne remets pas en cause la parole scientifique, je remets en cause la nature de ses conséquences en terme de décisions publiquesCe sont des scientifiques qui donnent leurs recommandations aux pouvoirs publics, et ils sont écoutés sans nuance, c'est le point que je "dénonce"en partie.Les pays qui déconfinent n'ont pas mis en place de discriminations de ce type, cf l’Allemagne par exemple.
L'épidémiologie ne se prononce pas sur la liberté de circuler. (Ça finira par rentrer )Elles ne font pas tout, elles font la base. Ensuite d'autres études partent de ce constat général, et affinent. Et on sait encore un peu plus. Et on peut choisir une politique de façon encore un peu plus éclairée. Et ça ne s'arrête jamais (sauf sous certains régimes politiques).« et ils sont écoutés sans nuance » : quel est le point problématique ici, la parole des scientifiques, ou bien sa réception par les politiques ?