Bon, ben c'est le meilleur jeu auquel j'aie pu jouer jusqu'à présent.
Plus objectivement :
• 24 heures et quelques de temps de jeu (je suis du genre à fureter et à vouloir découvrir tous les petits recoins cachés, malgré ça j'en ai apparemment loupé quelques un), sans aucune routine ;
• Une maturité et un réalisme encore jamais rencontrés dans un jeu vidéo (et rien à voir avec le gnangnan larmoyant d'Heavy Rain par exemple) ;
• Des décors à la fois grandioses (pour qui apprécie les ambiances post-apocalyptiques) et détaillés ;
• Les influences que j'y ai trouvé : Le Fléau (S. King), La Route, Les Fils de l'Homme, Je suis une légende, 28 jours plus tard ;
• Des notes et extraits de journaux intimes à collecter : classique, mais tellement bien pensés (parfois vraiment poignants) qu'on les cherche activement (contrairement à de nombreux jeux) ;
• Une modélisation 3D des personnages totalement transparente pour le jeu des acteurs de motion capture, du coup de vraies émotions sur les visages. Pas besoin de forcer le trait, une ombre qui passe dans un regard n'avait jamais été transcrite avec cette subtilité dans un jeu.
Le(s) défaut(s) :
• Une IA ennemie un peu à la ramasse (il suffit de s'accroupir derrière un obstacle pour être presque totalement invisible à leurs yeux, même s'ils sont juste de l'autre côté, et ils abandonnent facilement la poursuite —encore que ce dernier point soit plus ou moins voulu car la fuite fait parfois partie de la stratégie, surtout quand il vous reste une balle pour traverser une pièce remplie d'infectés ^^)
• Il est arrivé que le jeu me rappelle que j'étais en train de... jouer à un jeu vidéo (!). Je m'explique : l'histoire, la tension, l'émerveillement, la relation entre les personnages m'a fait oublier le média la plupart du temps. Je vivais une putain d'aventure, comme ces rêves qu'on fait parfois, qui nous paraissent aussi bien scénarisés qu'un bon film. Du coup, des mécaniques classiques de jeu vidéo rencontrées par ci par là (comme une espèce de boss en arène) tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, mais peut-on parler de défaut quand on reproche à un média de ressembler à ce média...