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Anima, Nouvel album de Thom Yorke

dawnchorus · 768 · 315292

0 Membres et 5 Invités sur ce sujet

Hors ligne hunting android

  • Tchou-tchou!
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J'ai craqué parce que de toute façon le film va surement sortir avant l'album sur netflix, donc c'est juste un demi spoiler on va dire  :shy:


Hors ligne Qkthr

  • Petit scarabé
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Salut à tous !

Savez vous comment se procurer les leaks ? Je les cherche désespérément sans réussite :(



Hors ligne KoyL

  • Bidule
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« Modifié: mar. 25 juin 2019, 23:58:19 par KoyL »
Pour une pelouse plus verte et un gazon vigoureux les meilleurs jardiniers recommandent d'utiliser Air-Radiohead.com.


Hors ligne pascal1392

  • Sklavax
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https://www.telerama.fr/musique/thom-yorke,-leader-de-radiohead-sans-vulnerabilite,-la-musique-nest-rien,n6305074.php

Ca donne bien envie de la lire cette interview. Quelqu'un l'aurait par hasard ? Ou sait si on peut la trouver sur la version papier ?
Nous nous cachons derrière la musique afin de mieux nous dévoiler.





Hors ligne VICKING

  • Hippo nain
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Je n ai écouté qu une seule fois les 3 titres leakes semaine dernière.  Je vais attendre demain pour découvrir les titres dans l ordre et dans leur intégralité !! Prendre le temps de l écoute.
« Modifié: mer. 26 juin 2019, 10:02:36 par VICKING »


Hors ligne climbatize

  • Bidule
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Ça parle d'influences Boards Of Canadiennes sur reddit  :et:

Mitigé sur les trois titres pour le moment, mais hâte d'écouter l'album...c'est pas tous les jours qu'on peut découvrir un nouveau Thom Yorke! Demain, savourez tous la première écoute les amis  :content:


Hors ligne kid armor

  • Floodeur pro
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« Modifié: mer. 26 juin 2019, 09:56:08 par kid armor »
everything in its right place !?!


Hors ligne hunting android

  • Tchou-tchou!
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L'article Telerama. J'ai pris l'abonnement à un euro juste pour vous. :o

Ses admirations, R.E.M., The Smiths, Neil Young, sa quête de sons inouïs, sa voix qu’il a appris à aimer… A 50 ans, le leader de Radiohead ne cesse d’expérimenter en solo et de jouer avec sa voix dans son dernier album “Anima”. Avec toujours le souci des autres, de la planète. Et de ne pas se répéter.

Depuis le succès fulgurant de Creep, premier single de Radiohead, en 1993, Thom Yorke, le chanteur et leader du groupe, n’a cessé de fuir toute tentation de facilité. Par conviction, par nécessité, faute de pouvoir faire autrement. N’écoutant que lui-même, puisant dans les angoisses existentielles qui le taraudent depuis toujours, il a réussi l’exploit de maintenir au sommet un groupe qui a su se remettre en question et défier toute les règles, y compris stylistiques et économiques, d’une industrie musicale normée. Mieux, il a entrepris en parallèle du travail avec Radiohead une carrière solo, nourrie d’électronique, passionnant champ d’expérimentation pour celui qui conçoit la musique populaire en art majeur dans lequel seuls comptent la recherche sonore et l’expression d’émotions intérieures. Après une splendide bande originale composée pour le remake de Suspiria, de Luca Guadagnino, en 2018, il publie aujourd’hui Anima, collection de chansons intenses, alarmistes mais libératrices, fruit des spectacles captivants, entre concert et performance, donnés avec son éternel complice et producteur Nigel Godrich au cours des derniers mois. Artiste secret, militant fervent pour l’environnement et contre l’inexorable dérive du monde marchand, Thom Yorke s’ouvre sur son travail et son parcours, aussi hors norme que sa voix, unique, râle sublime qui ne peut laisser indifférent.

Pourquoi avoir choisi ce titre, Anima ?
J’avais juste noté dans un calepin ce mot, qui signifie l’âme, en italien. Il avait été prononcé par ma compagne, italienne, et je m’étais dit qu’il était superbe, avec une belle sonorité. Son sens — l’expression en psychanalyse de la féminité enfouie chez l’homme — ne m’a frappé que plus tard. Notamment lorsque j’essayais d’expliquer à d’autres l’essence du disque. Nous fonctionnons comme des employés modèles appliqués à obéir à des règles et à des routines, au travail comme dans nos vies, alors que notre corps nous dit qu’il n’en peut plus. On sent confusément une résistance interne que l’on n’arrive même pas à comprendre. Alors on est tiraillé, déchiré. Et cette anxiété innerve aujourd’hui toute la société occidentale. La nature même, assez dense, voire agressive, du disque est née des shows que j’ai faits avec mon complice Nigel Godrich — lui à découper les sons, moi à jouer avec un micro devant des images projetées. Une révélation. Les morceaux créés basculaient constamment entre authenticité et simulation, que ce soit dans l’expression de mon visage ou les paroles que j’improvisais.

“Ma voix est mon premier instrument. Je prends plaisir à la trafiquer, pour lui donner encore plus de force que lorsqu’elle est « vraie ».”
Votre musique, nourrie d’anxiété, a pourtant un effet très apaisant… Votre voix notamment…
Mon principal souci est de toujours trouver une nouvelle façon de l’utiliser. Ma voix est mon premier instrument. Sur scène, pendant que je jouais, je la samplais pour en faire des boucles que j’injectais plus tard au hasard tout en continuant à chanter. Je me retrouvais comme piraté par cette drôle de voix assez méconnaissable et qui était pourtant la mienne aussi. Je prends plaisir à la trafiquer, à la rendre fausse, pour lui donner encore plus de force que lorsqu’elle est « vraie ».

 « Il n’a l’air heureux que lorsqu’il chante », avez-vous dit du chanteur américain Mark Mulcahy. Vous, c’est en dansant ?
La danse me sert à être quelqu’un d’autre, à utiliser mon corps comme un instrument. Au début, sur scène, je me retrouvais dans la posture du DJ, quasi immobile derrière ses machines. Le vieux paradoxe du type qui fait danser les autres mais qui ne danse pas lui-même. Et puis j’ai eu le déclic : je pouvais autant être l’artiste que celui qui reçoit sa musique, ce qui me connecte au public. L’important est de rester dans une forme d’inconscience. Dès que je me sens faire ce que les gens attendent de moi, j’arrête. L’essentiel est de me sentir le plus libre possible. Et prouver que même un type aussi coincé que moi peut y arriver !

Vous dansiez lorsque vous étiez jeune ?
Oui. Et j’adorais ça… mais dans mon placard ! Adolescent, je dansais sur tout, le rock, le disco, qu’importe. Pour atteindre un état de désinhibition. Mon père, physicien nucléaire, nous emmenait toujours en vacances dans une horrible station balnéaire anglaise — je n’ai jamais compris pourquoi —, et le seul endroit où je me sentais bien était la discothèque réservée aux plus jeunes. J’y passais toutes mes journées, je ne parlais à personne, je ne croisais aucun regard, je me contentais de danser, tout seul, jusqu’à la fermeture.

Thom Yorke, à Londres, le 10 juin 2019.


“Cela peut paraître insensé et plus incroyable encore que, trente-six ans après la naissance de Radiohead, nous soyons toujours ensemble”.
Vous étiez solitaire, et pourtant, à 14 ans, vous avez rencontré ceux avec qui vous avez constitué le futur Radiohead…
Ils étaient aussi dépressifs et solitaires que moi, tout bêtement. Cela peut paraître insensé et plus incroyable encore que, trente-six ans après, nous soyons toujours ensemble. Nous avons trouvé une manière de surmonter nos différences et particularités. J’étais réellement ingérable autrefois, imbuvable, déterminé à devenir la plus grande des rock stars. Mais Jonny et Colin Greenwood, Ed O’Brien et Phil Selway ont su me comprendre, me gérer et m’aider. On n’a jamais vraiment discuté de ce que l’on voulait faire. Ça tenait de l’évidence. Notre secret est de ne jamais avoir attendu quelque chose les uns des autres. Aucun de nous ne sait bien communiquer, mais chaque fois que l’on s’est heurtés à des difficultés majeures, on a trouvé la solution. Et puis notre entente n’est jamais aussi forte que lorsqu’on joue ensemble. On peut se voir, se parler sans craindre de blesser l’autre, voire demeurer silencieux, mais nous restons sur la même longueur d’onde. C’est rare, surtout chez les hommes. Radiohead ne tient sur aucune illusion. Et encore moins comme une simple entreprise.

Sur A Moon Shaped Pool (2016), le dernier album de Radiohead, vous sembliez vous ouvrir un peu sur votre vie privée, la fin de votre mariage… 
Je suis toujours dérangé lorsqu’on tente de déchiffrer mes textes à l’aune de ma vie privée. Jamais je n’en parlerai en public et je ne suis pas assez bête pour la relater, sans filtre, sur disque. Je ne prétends pas ne pas être affecté par les événements majeurs qui ponctuent ma vie. Mais je me suis toujours refusé à confondre écriture de chanson et autofiction. Bien sûr, tout ce que nous traversons au cours d’une carrière — quel mot détestable — nous influence. A 20 ans, on n’est rien d’autre qu’un jeune homme qui fait de la musique. A 30 ans, on ne sait plus très bien où l’on va. A 40 ans, on est devenu mari et parent, avec des responsabilités, et on bascule dans un monde en déséquilibre constant. On a alors le choix de se fermer complètement ou d’accepter le mouvement. Les artistes qui croient pouvoir fuir la réalité éternellement finissent tôt ou tard dans le mur…

“Les machines me fascinent. Je m’obstine à tenter de créer une relation aussi intense avec elles qu’avec de vrais musiciens.”
Dans The Axe, une chanson d’Anima, vous vous rebellez contre les ordinateurs.
Les machines me fascinent. Je m’obstine à tenter de créer une relation aussi intense avec elles qu’avec de vrais musiciens. Kraftwerk, groupe pionnier de l’électro, a réussi, parce que l’on y sent l’apport humain, jusque dans les voix. Cette rencontre avec la technologie est ce qui rend leur musique si émouvante. Il en va de même pour les rappeurs de Public Enemy. Les samples et les rythmes sont efficaces, mais ce sont la voix et les mots de Chuck D qui en font un groupe extraordinaire. Avec The Axe, je bataillais en vain contre l’ordinateur depuis des jours, je n’arrivais à rien, et je me suis mis à l’apostropher : « Mais pourquoi ne me réponds-tu jamais ? » Le graphiste avec qui je conçois tous mes visuels a entendu mes divagations. Pour lui, c’est ce que j’ai écrit de plus fort depuis longtemps. Pour moi, ce n’était qu’une grosse boule de frustration. En réalité, le morceau saisissait mon rapport d’amoureux dépité face à la machine.

Vos textes vous font souvent cet effet ?
Je me suis rarement abandonné à ce point dans une écriture quasi automatique. Les phrases me sont venues spontanément, en apparence déconnectées l’une de l’autre ou contradictoires. Et pourtant, à l’arrivée, l’accumulation reflète mon ressenti.

“Chaque fois que j’entends This Charming Man, des Smiths, j’ai des frissons. On a rarement accompli quelque chose d’aussi beau et désespéré à la fois.” 
Quels sont les paroliers qui vous ont marqué ?
Adolescent, j’étais obsédé par R.E.M., avec ces textes brillants de Michael Stipe aux allures d’élucubrations sans queue ni tête. Et puis, à 16 ans, ma petite amie m’a fait écouter le Velvet Underground. Tout le contraire de R.E.M. Au premier abord, les paroles semblaient simples, mais plus je les écoutais, plus j’entendais autre chose : une infinie étrangeté sous une façade évidente, des pop songs faussement innocentes renfermant un abîme de noirceur. Puis il y eut le choc des Smiths. Je me vois encore dans une soirée où je ne m’amusais pas, n’échangeais avec personne, buvais, et soudain j’entends This Charming Man. Je n’en revenais pas. Quelqu’un avait osé faire un tel disque ! Je n’avais jamais reçu une chanson avec une telle force. Chaque fois que je l’entends, j’en ai des frissons. L’accablement qui l’habite est inouï. On a rarement accompli quelque chose d’aussi beau et désespéré à la fois.

La colère est-elle un moteur ?
Il est facile de se mettre en colère, mais elle est rarement constructive ou créative. Quand une épreuve ou une tragédie survient, il faut la recevoir dans la mesure de ses possibilités, rester lucide et honnête, et cela se ressentira dans la musique que vous faites. Aucun artiste digne de ce nom ne peut prétendre à une œuvre déconnectée de son vécu. Or tant de musiques produites actuellement, conçues par des imitateurs ou des algorithmes, sont exemptes de tout influx émotionnel, de toute fragilité. Sans vulnérabilité, la musique n’est rien. Le fait que je puisse chanter faux, dérailler parfois, est essentiel. Il en va de même chez Björk ou PJ Harvey, qui restent sincères, honnêtes. Et qui touchent ceux qui les apprécient pour cette raison. Essayer de corriger artificiellement une voix pour la rendre parfaite, ou tenter de reproduire le style d’un autre est affligeant. Cela équivaut à fuir sa vie, ce que l’on est. Heureusement, ces artistes-là durent rarement…

Avez-vous en tête des modèles d’artistes rock qui ont bien vieilli ?
Neil Young. Toujours enthousiaste, actif et créatif… Plus jeune, j’étais passé à côté. Un jour, j’ai envoyé une cassette de mes chansons à un magazine, et le journaliste a dit que je chantais un peu comme lui. « Qui ça ? » Alors je me suis rué pour acheter son album After the Gold Rush. Jusque-là, je détestais la fragilité de ma voix et m’évertuais à la maquiller, à la rendre plus virile. En entendant celle de Neil Young, j’ai compris mon erreur. Voilà un type qui assumait toute sa vulnérabilité, et son talent venait de là. Il y a aussi Scott Walker, qui nous a quittés récemment. Il était le premier à utiliser pleinement sa voix comme instrument, à émouvoir par son chant plus encore que par les mots. Scott Walker laissait ses tripes, son cœur, prendre le dessus. Et bien sûr, je n’oublie pas Michael Stipe, de R.E.M., le meilleur d’entre tous, qui ne s’est jamais coupé du monde, tout en cultivant le plus salutaire des reculs pour observer la vie avec acuité et générosité.

Le rock est-il toujours pertinent ?
Certainement. Je viens même de m’immerger dans Boris, ce groupe japonais délirant. Et j’apprécie aussi ces dingos australiens de King Gizzard, que m’a fait connaître mon fils. Tous les week-ends, je m’achète des disques ou télécharge des sons. Et la guitare, que je délaisse régulièrement pour la retrouver avec une fraîcheur nouvelle, me manque à nouveau. Nigel Godrich a fini par me convertir à Joni Mitchell, et je découvre enfin à quel point elle est une guitariste hors norme. L’autre jour, Flea, des Red Hot Chili Peppers, m’a fait écouter le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin. Je n’aime pas tous les solos mais il y a des combinaisons d’accords hallucinantes. Je suis prêt à oublier les machines pour un moment comme ça !

  “Oxford me remplit d’une fierté immense, elle est une ode vibrante au multiculturalisme”
Oxford reste votre base ?
J’ai toujours entretenu un rapport d’amour et de haine avec la ville. A cause de l’institution qu’elle incarne, et je n’aime pas les institutions. Mais Oxford me remplit d’une fierté immense — et ce sera ma seule allusion au Brexit —, parce qu’elle constitue la plus vibrante ode au multiculturalisme. On croise partout des gens venus du monde entier, on y entend toutes les langues, parlées par ces étudiants et ces chercheurs qui se sont réunis là pour échanger et apprendre les uns des autres. Cette ville est le plus bel argument pour défendre l’ouverture sur l’Europe et le monde. Oxford est la ville européenne par excellence, on y trouve la plus forte concentration de personnes qualifiées, penseurs et chercheurs, pour montrer la voie à suivre afin de sauver la planète et l’humanité.

Vous êtes fier de ce que vous avez accompli ?
Je me suis longtemps méfié de ce sentiment. J’ai l’impression de ne pas avoir eu le choix, tout en espérant que cette histoire ne s’arrêterait jamais. Une force invisible me pousse depuis mes débuts, quand j’avais encore besoin de me noyer dans la tequila pour avoir le cran d’affronter le public, comme aujourd’hui, lorsqu’on me propose de composer la musique d’un film d’horreur. Je m’y sens obligé, sans le droit de me défiler, et tant pis si c’est raté. Maintenant que j’ai atteint la cinquantaine et que mes enfants sont assez grands pour comprendre et même apprécier ce que je fais, j’arrive à ressentir une certaine fierté. Pouvoir échanger, partager avec eux sur la musique — ils en sont passionnés — est une énorme satisfaction : mes deux mondes — ma famille et ma musique — sont enfin réunis et s’entendent bien ! Je ne vois pas de sentiment plus apaisant. A force d’être dans le combat et la résistance, on finit par être paralysé.


Hors ligne Julien45

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Hors ligne kid armor

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J'ai en PDF l'article de Télérama. S'il y en a que ça intéresse, dites-moi.
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