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C'est très simpliste de réduire irréversible à une histoire de violPour moi c'est le premier film qui lie étroitement fond et forme...c'est un film sensoriel, et c'est les sensations qu'il procure qui sont à la base du scénario...Et j'ai été très loin de ressentir uniquement de la haine ou même des sentiments négatifs.Il y a des centaines de choses à dire sur ce film, et je l'ai déjà fait d'ailleurs dans les entrailles de ce topic, donc je ne m'étendrai pas. mais il faut vraiment avoir coupé le film après la scène du viol pour considérer que ça parle uniquement de vengeance.
tu insinues qu'irréversible n'est interessant que dans sa forme?
Ouep. Idem. Un film dur peut être (surement) mais pas que ça et surtout pas un film gratuit.
Un viol, un règlement de compte, des sodomites. Rien de vraiment révolutionnaire dans le scénario. Les concepts de Vanilla Sky ou de The Eternal Sunshine of the Spotless Mind, ou Fight Club, me passionnent car ces films mettent des images sur des émotions très difficiles à exprimer.
si irréversible n'était qu'un film de violence brut, pourquoi le terminer par 45 minutes (soit la moitié du film) de scènes de bonheur?et tu ne crois pas que le fait qu'elles se situent après l'horreur est un choix réfléchi? Ces instants de vie d'une banalité extrème m'ont paru beaucoup plus précieux de part leur place dans le film.Pour moi, c'est quasiment un hymne à la vie Irreversible, ou en tout cas une incitation à vivre pleinement les moments les plus simples de l'existence car on sait qu'un évènement peut les boulverser.Et sans cette violence crue et réaliste qui prend aux tripes, je ne suis pas sur que le spectateur aurait trouvé un intêret quelconque à cette fin.La violence du film sublime le quotidien, et en ce sens, elle n'est surement pas gratuite.Après, je ne parle même pas du génie des plans séquences, certainement les plus renversants du cinéma récent, l'adéquation entre l'action, l'état d'esprit des personnes et la manière de filmer, le jeu de Dupontel ou même de Bellucci incroyable...Enfin bref, ce film est passionnant et je trouve dommage de se concentrer uniquement sur les 45 premières minutes.Surtout que le dernier plan est la plus belle chose que j'ai vu sur un écran de cinéma...2 minutes de poésie pure et une experience sensorielle hors norme.
Je suis d'accord sur l'ensemble.Le coup du "flashback" (note mes guillemets) de l'époque des temps heureux pour contraster avec l'horreur, on le retrouve dans Cloverfields.Et hier, dans Beverly Hills, Kelly disait "youpi sk'on est heureux" et 15 minutes plus tard elle se faisait violer. Montrer la beauté par le contraste n'est pas révolutionnaire en soi, mais le système de séquences montées à l'envers est super osé et génial même. Mais dans ce film, je ne trouve pas que le fond dépasse ou même égale la forme.Dans Vanilla Sky, Fight Club ou The Eternal Sunshine of the Spotless Mind, on y traite de thèmes qui me sont chers. La violence ne me parlent pas. Ce concept m'est d'une banalité telle qu'elle m'ennuie.
Tu ne partages pas les même gouts qu'Hunting ?Excuse moi mais tu dois être un sacré con
La force d'Irreversible c'est justement que le fond est la forme...On ne distingue plus l'un de l'autre au bout d'un moment. Si tu penses que les deux sont clairement distincts, y'a un soucis...que l'on aime ou pas le film.La violence est un thème banale...Attends tu viens de citer quel film? Fight Club...? C'est vrai que c'est un Soap Movie. Cloverfields? On y arrache la tête de quelqu'un quand même!
Fight Club, un soap? moi pas comprendre ton ironie..