Y'a une critique de Télérama assez interessante sur BH&R :
"Il est facile de détester Muse. De ne voir dans ce power trio britannique à succès qu’un monument de prétention, un ersatz anachronique de ces formations mégalos du rock progressif des années 70. Un Rush moderne, en quelque sorte. Et si, justement, c’est cette touchante arrogance qui sauve Matt Bellamy et ses deux acolytes sans complexes du ridicule ? Car, pour peu que l’on se prête au jeu, ce quatrième album de Muse a quelque chose de fascinant.
Imaginez U2 ou Depeche Mode, oubliant subitement leur souci constant de soigner leur crédibilité, qui assumeraient pleinement l’inspiration profonde de leur stadium rock héroïque : vous obtenez Black Holes and Revelations, album new wave emphatique et virtuose aux guitares carillonnantes et aux synthés tapageurs, télescopage improbable de Radiohead et de Queen ! Ajoutez des textes savoureusement alarmistes où il n’est question que de fin du monde et d’invasions extraterrestres, et l’on ne peut s’empêcher de tomber sous le charme des ces grands gamins un peu naïfs mais visiblement sincères. Autrement dit, tout le contraire du trop roublard Placebo." Hugo Cassavetti
J'aime bien la position du journaliste sur la sincérité, sur le complexe du ridicule depassé (et la grosse pique contre Placebo
) et du coup une deuxième écoute en ne prenant pas le groupe au sérieux est nettement plus sympatique...Mais ça me fait toujours bizarre d'écouter du Muse en me mettant dans le même état d'esprit que quand j'écoute Stupeflip :ohwell: Et en même temps quand on voit le groupe on a pas l'impression qu'ils ne prennent pas au sérieux...c'est de plus en plus une attitude de poseurs...Donc le débat reste ouvert: BH&R: farce maîtrisée ou tragédie ridicule?