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Tu n'es pas le premier à brandir ce raccourci de pensée depuis le début de ce bordel, mais pour qu'il y ait mépris de classe il y a deux pré-requis :• Le soulèvement doit être homogène dans sa représentation d'une classe, ce qu'il n'est pas ;• Il faut que j'appartienne à une classe supérieure à cette présupposée classe en soulèvement, une marge de manœuvre étroite au vu de mes moyens financiers.Tout le monde trouve son compte dans les slogans de ce mouvement, parce qu'il y a absolument tous les slogans de l'échiquier politique et apolitique. Les « revendications » ne sont qu'une liste de vœux partagée par toute la société (pas de SDF, pas de chômeurs…), sans entente sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir (on leur file du pognon ? du travail artificiel forcé ? notre travail partagé ?…), qui constituent, eux, un positionnement politique à proprement parler.Ça ressemble beaucoup à la marche d'après les attentats : toute la société française main dans la main de l'extrême gauche à l'extrême droite pour dire non au terrorisme.
On va tourner en rond assez vite je pense, donc je vais arrêter là, mais j'ajoute juste que ça me fait rire d'être taxé de mépris de classe sur ce sujet (tu es loin d'être le premier) par les mêmes (hors toi ? je ne me souviens plus de ton avis) qui m'expliquaient que le brexit n'avait pas été provoqué par le rejet d'une Europe des banques devenue complètement folle, mais par un ramassis de xénophobes manipulés par des « populistes ».
Un excellent texte sur ce qui se passe en ce moment : https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/05/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir/?fbclid=IwAR10f94_L1sxdJqdlQTSarSKm3fg3cm7faX7_aWEUNGE3cijEU2Jlzn4qqg"L'économie morale", là, est la clé.