"Il y a une vraie poussée, tout le monde le sent. Un vote d'adhésion est en train de se préparer". Invitée de LCI vendredi matin, Marine Le Pen affiche son optimisme sur le score de son père lors du prochain scrutin présidentiel. Il s'explique par la lecture des derniers sondages qui font tous état d'une progression de Jean-Marie Le Pen. Dans la dernière enquête réalisée par le CSA pour Le Monde et iTélé, le président du FN recueille 17% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, un niveau supérieur à celui du 21 avril 2002 (16,86%). Selon cette étude, Ségolène Royal arriverait en tête au premier tour avec 32% des suffrages, suivie par Nicolas Sarkozy à 29%.
Vendredi matin, Marine Le Pen a réaffirmé qu' "il manquait" encore des promesses de parrainages au candidat du FN, condition indispensable pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Dans le cas où Jean-Marie Le Pen ne serait pas présent au premier tour, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en seraient les principaux bénéficiaires, avec des gains de respectivement 8 points et 5 points, selon le sondage CSA. Le patron de l'UMP obtiendrait alors 37% des suffrages au premier tour contre 29%, la candidate socialiste également 37% des suffrages contre 32% dans l'hypothèse où le président du FN serait présent.
Les Français partagés sur la candidature Le Pen
De son côté, Philippe de Villiers gagnerait 3 points avec 5% des voix au premier tour, contre 2% si le président du FN est là. Arlette Laguiller progresserait d'un point, à 4% contre 3% si J.M Le Pen était présent. En revanche, les scores d'Olivier Besancenot (5%), Marie-George Buffet (3%), Jean-Pierre Chevènement (1%), Dominique Voynet (2%), François Bayrou (6%), restent identiques, que la patron du FN soit là ou non.
L'enquête montre par ailleurs que les personnes interrogées sont partagées sur la présence de J.M Le Pen au premier tour, 48% souhaitant qu'il obtienne ses 500 parrainages, et 47% souhaitant l'inverse. Les personnes interrogées sont 72% à estimer qu'il serait "dommage que les électeurs n'aient pas le choix de voter ou non pour lui, et 68% à estimer qu' "il représente une force électorale depuis plusieurs années, et qu'à ce titre, il doit pouvoir se présenter".
Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 novembre 2006, auprès d'un échantillon représentatif de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille).