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Appeler à voter macron c'était se noyer dans la mare dans autres, dans quelque chose de limite autoritaire, entrer dans le jeu et le scénario prévu par le système, et jamais on t'aurait re-tendu un micro dans l'entre-deux tour. As-tu entendu Hamon pendant l'entre-deux tour ? Fillon ?Justement ce fut un plaisir d'avoir un peu de silence. Fillon s'est retiré et Hamon a dû prendre du recul pour analyser ses 6%. Parler pour parler... BORIIIINNNNGGGG
J'ai pris l'habitude de contrer les attaques sur les idées écologistes « radicales » en expliquant que oui, par rapport aux idées écologistes molles du PS par exemple, les idées que je défends sont radicales tout simplement parce qu'il y a 30 ans les idées molles auraient peut-être suffit à sauver la situation, mais que chaque jour qui a passé a rendu la situation plus catastrophique, et donc les solutions à apporter plus radicales. Et les jours continuant à passer, la radicalité écologiste nécessaire ne fera qu'augmenter.J'imagine qu'on peut appliquer ce principe à la situation sociale également.J'en profite pour rouvrir une parenthèse à propos de la « croissance verte », que je dénonce et au sujet de laquelle on s'est bien pris le chou avec Kid B avant les élections, parce que j'avais loupé le passage de Servigne chez Mediapart :https://www.youtube.com/watch?v=1vWgLOB7nE0Prenez 40 minutes pour profiter du choix raisonné fait par cet auteur des termes qu'il utilise pour nous faire prendre conscience en douceur des enjeux pourtant très durs de demain.
Menez une politique radicale, ne veut pas dire que la communication doit être radicale. C'est encore une fois là qu'il faut être malin tant que possible.
Aujourd'hui dans l'Humanité un article "d'octobre à mai" , à la prétention de rappeler cette période précédent l'élection présidentielle et l'action unitaire du PCF. Mais on ne retrouve pas le vote des secrétaires fédéraux contre la candidature de Mélenchon. On ne retrouve pas les démarches pour que celui -ci participe à la primaire ou rallie Hamon lorsqu'il était à 11%, il ne rappelle pas l'article du 11 janvier paru dans le cahier "communiste" de l'Humanité (on le retrouve sur Politis) Ou le Pierre laurent appelait à voter Mélenchon mais en déclarant qu'il n'y aurait pas d'accord avec FI sur les législatives et que le PCF présenterait ses propres candidats. Sans oublier la désignation des candidats en septembre ce qui permet après de dire FI veut prendre nos circonscriptions. Bien sur il est vrai que des élus PCF ont apporté leur soutien à la candidature Mélenchon et que si ces soutiens furent décisifs, ils ne furent pas massifs.
C'est intéressant comme discours et en même temps, cela a une faiblesse criante qui alimente un cercle vicieux : un cruel manque de sociologie et d'histoire dans son analyse qui mène, comme les journalistes le soulignent, à un abandon ou au mieux un désintérêt des luttes politiques.Par l'Histoire, nous savons que les effondrements de civilisations sont catastrophiques pour les populations sur le plan sociétal et social.Lui analyse l'effondrement de civilisation sur la faune et la flore...et ignore superbement l'aspect social, la population qui fait cette civilisation ce qu'elle est. Il reconnaît tout de même que les inégalités auraient mérité une attention particulière...c'est un peu court.En affirmant que l'effondrement est inéluctable, avec des arguments, mais sans preuves, et ce en écartant de manière arbitraire d'éventuels solutions (parti pris du "predicament" en lieu et place du "problème" - et il me semble que cela formule bien nos différentes positions cris_ - d'ailleurs l'exemple donné par Servigne : "la mort est un predicament" est de moins en moins sûr...et c'est symptomatique de l'ignorance des avancées scientifiques), il fait preuve d'un désespoir face aux luttes (comme sur le nucléaire par exemple) et d'une facilité au pessimisme assez étonnant.Si je pouvais résumer de manière simple, je dirais : "Tout est joué, on ne peux rien faire d'autre que compter là dessus pour recréer quelque chose"Au delà du pessimisme, je trouve cette invitation à l'inaction et à l'espérance que le système se casse la gueule tout seul comme dangereux et bien utile à un système qui serait certes en position de faiblesse, mais toujours là.Mon tout premier désaccord avec l'avis de ce type et le même que j'ai à propos de l'effondrement du capital que Marx affirme lui aussi inéluctable. Marx pouvait l'ignorer, mais presque 200 ans plus tard, Servigne ne peut le faire. Ce n'est pas un effondrement. C'est le cours de la civilisation capitaliste.Cela nous entraîne peu à peu dans une dystopie irréversible où la planète sera une poubelle avec quelques écrins de paradis perdu, réservés à une caste, bien entendu la caste dirigeante.Alors bien sûr, il a un recul par rapport au parti pris du livre. Il n'est pas contre mener des politiques écologiques, mais il n'a pas la même conviction.C'est assez dingue de le voir considérer que les luttes actuelles sont des utopies, alors que nous avons la démocratie, l'état social, et dans le même temps le voir espérer l'utopie d'un effondrement du système...Même si celui-ci survient, cela sera surtout celui de la démocratie, de l'Etat, ce qui maintiendra la caste ex-dirigeante en position dominante grâce aux inégalités.