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Dans ce cas, qui a le plus de légitimité pour décider de ce qui est beau ou de ce qui ne l'est pas ? Les critiques de presse ne sont jamais d'accord, et les universitaires non plus. Je ne crois pas à l'argument d'autorité en matière d'art, pas plus qu'à l'objectivité.
N'empêche que tout le monde sera d'accord à initiation égale et malgré des sensibilités différentes que Kubrick est un réalisateur plus important que Danny Boon pour revenir à mon exemple plus haut (et idem que Radiohead est un groupe plus important que les 2B3).
la médiocratie donc : http://www.telerama.fr/idees/en-politique-comme-dans-les-entreprises-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir,135205.phpEt pour les bisounours ( ) que le coeur et les émotions jugent... Je veux bien mais à ce moment là on accepte donc que Danny Boon soit devant Kubrick et que Vianney soit devant Radiohead...Non "selon moi", il y a des grilles de lecture, un esprit critique à avoir, un territoire que des initiés peuvent parcourir, découvrir, confronter...Mon coloc, quand j'étais étudiant, m'a ouvert au cinéma. Il me passait des films qui sur le coup me semblaient chiant/bizarre... Mais au fur et à mesure, je suis rentré dans un territoire que je n'imaginais pas, auquel je ne pouvais rêver sans cette initiation. Je me souviens par exemple voir Chunking Express de Wong Kar Wai et de me dire "c'est quoi cette merde ?" Et ça je le disais avec mon coeur et mes émotions. Puis, j'ai approfondi la question et suis largement revenu sur mon coeur et mes émotions qui sans le savoir à l'époque avaient vraiment leurs limites. Ces limites, comme je le dis plus haut dans un autre post, je sais que je les ai en littérature et là je me tais si on me dit que Ferdinand Céline c'est plus fort que Bernard Werber. Je suis prêt à l'entendre et je n'en doute pas même si j'ai préféré lire "Les fourmis" que "Voyage au bout de la nuit".
Sur quels critères les estimes-tu plus légitimes ? Bah si tu me lis bien... sur notamment un critère très con : ils lisent beaucoup plus que moi, on traversé de haut en bas la littérature... ce que je n'ai donc pas fait.Comment pourras-tu savoir si la nana qui te baratine depuis le début de la soirée sur Céline n'est pas seulement une belle parleuse ? En ayant un esprit critique et de discernement. Chaque jour, on est amené à le faire, non ? Quand tu postes Cris, j'ai déjà en partie fait l'expérience de ta pensée. Je sais que ça peut tenir la route.Et si je te disais que l'interview du philosophe que tu as partagé n'était même pas recevable dans le débat parce que je connais ce philosophe et que son travail est un ramassis de lieux communs et de tentatives de dorure à la feuille sur étrons d'idées snobinardes ? Je te répondrais que mon expérience me fait dire que je suis assez d'accord avec lui et notre débat commencerait.Et si, en passant deux ans à ne t'intéresser qu'à Céline, tu n'arrivais pas à apprécier Céline ? Et bien je t'invite à relire mon post. Extrait : "Mon discours ne sous entend pas qu'à initiation égale nous serons d'accord sur tout car évidemment nos vies personnelles, notre sensibilité est là pour pervertir, et heureusement, l'objectivité"Faire partager des œuvres qu'on aime à des gens qui ne les connaissent pas, c'est chouette. Dire qu'ils ont tort si ça ne les intéresse pas, c'est de la pure vanité. Je suis d'accord et tu auras beau lire et relire ce que j'ai écrit dans mes différents posts... à aucun moment je n'ai écris ça. Et je te renvoie donc à la règle que j'ai posé il y a quelques jours pour défendre Hunting Android : "Je vais défendre Hunting sur ce coup là : Il n'a jamais dit qu'il y avait une montée en puissance !On peut se fritter les ami(e)s et je n'ai rien contre les avis contradictoires. Par contre, imposons-nous une règle : "on ne détourne pas les pensées des autres !"."
S'il te plaît… On en a parlé des milliers de fois, tu défends le droit de dire « j'ai raison » en matière d'art. Non je ne défends pas le droit de dire "j'ai raison", je défends le droit de dire que l'on peut tout de même réussir encore à différencier Kubrick de Danny Boon (vieille source de notre débat).Je conçois l'idée de consensus artistique (OUF), l'idée que des gens qui passent du temps sur un sujet soient les plus à même d'en parler de façon éclairée (OUF), mais ça n'a de valeur qu'au sein de ce groupe de spécialistes. Ça n'a aucun sens de faire sortir des jugements de ce groupe, qui est délimité en espace social (les fans de Danny Boon s'en tapent de Kubrick) et en temps (dans quelques années c'est un autre groupe de spécialistes qui portera un jugement, probablement différent).100% d'accord et justement je n'emmerde jamais un fan de Danny Boon qui me dit que "ça c'est du cinéma". Quand je vois "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" et que j'ai une boule dans le ventre tant je trouve ça mauvais, je ne vais pas dire à mon petit cousin "tu sais Ronald (oui, il s'appelle comme ça), le film que tu as aimé c'est vraiment de la merde". Je vais effectivement plutôt tenter de lui glisser discrètement The Big Lebowski et voir si ça mord.L'objectivité existe, mais pas en art. C'est là que je ne suis pas à 100% d'accord... ce qui ne sous entend pas que je pense que c'est à 100 objectif évidemment !!!Reste le débat. C'est bien de débattre d'art, ça ouvre des perspectives. Mais quand j'entends quelqu'un me dire que j'ai tort en matière d'art au lieu de me dire qu'il voit les choses différemment, c'est la perspective de la sortie que je guette. ça tombe bien ! Personne ne te dit ici que tu as tord ! Et même quand je te parle de "La loi du marché", je te donne juste mon avis et je ne te dis jamais "Tu as tord" ! D'ailleurs voici la conclusion de notre débat sur ce film : "Bref tant mieux si tu as aimé La loi du marché. Perso, c'est tout ce que je déteste."