Pearl HarborChiant et agaçant.
Chiant :
-Le film dure presque 3 heures. 3 heures qui semblent en faire 5 ou 6 en réalité. J'ai du regarder le film en deux fois tellement je m'endormais car oui, un film long c'est bien, c'est 'rentable' pense t-on quand on s'achète une place de ciné mais encore faut il le combler correctement...
-... 3/4 du film ressemble à un telefilm à l'eau de rose diffusé sur M6... Je t'aime, tu m'aimes, nous nous aimons c'est magnifique. Ah et rajoutons aussi l'ancien fiancé mort qui en fait n'est pas mort et reste dégouté que sa nana se soit maquée avec son meilleur ami, mais quelle originalité bon sang !
Agaçant :
- Bon, je ne m'attendais pas à un docu historique mais la propagande US commence sérieusement à me gonfler.
Exemple : Lors du survol de l'île par l'aviation japonaise, plusieurs plans montrant tour à tour des gosses, des gosses et oh...encore des gosses. Pendant un moment je me serais cru sur l'île aux enfants, manquait plus que Casimir. 'Subtile' stratagème pour nous montrer que les Japonais sont les méchants parce qu'ils bombardent des enfants et pour les rares survivants pas de bol, ils seront orphelins. Balot.
-Sur le bombardement de Tokyo (1942) c'est hallucinant comment la réalité peut-être déformée. Préférant rendre les US plus héroïque (14 bombardiers seulement pour pénétrer en territoire ennemi, sans aucune couverture, sont forts ces ricains !). Ici, léger oubli historique : Ce jour là était organisé des manoeuvres militaires japonaises, il était donc plus facile de s'inflitrer et profiter de la confusion quand le ciel est rempli d'avions.
Autrement, j'ai remarqué un paradoxe (qui se retrouve également dans les faits historiques).
L'histoire et le film nous présente l'attaque de Paerl Harbor comme , et là je cite une Roosevelt, une "infamie", suivie d'une pléthore de synonymes qualifiant plus ou moins férocement les Nippons de lâches.
Peut-être faut il remonter à la source aussi... Le film l'évoque (trèèès) rapidement : L'embargo US sur le pétrole.
Le Japon était en pleine expansion démographique à cette époque et le pétrole était INDISPENSABLE pour assurer le ravitaillement de la population (le pays ne produisait qu' 1/4 de ce qu'il consommait).
Alors voilà, parenthèse qui mérite d'être faite et qui explique ce geste belliqueux.Voilà ce qui arrive quand on accule un pays dans ses derniers retranchements. On récolte ce que l'on sème
Bien sur, on n'échappe pas aux drapeaux étazuniens, un casting préformaté pour faire des Yankees des héros mais... aucune allusion à Hiroshima et Nagasaki qui eux, firent plus de 300 000 morts essentiellement des civils sans compter les décés dus aux radiations. Alors là pour le coup, des images de gosses on aurait pu en montrer car eux furent bombardés à la différence de l'attaque de Pearl Harbor qui ne visait que les installations militaires.
C'est peut-être tabou allez savoir, en tout cas rares sont les films du genre qui ne nous exposent pas en guise de conclusions des images ou des données relatives à l'Holocauste. Les bombes atomiques n'ont sans doute pas rempli le quotat d'un bon vieux génocide pour méritées d'être détaillées.